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Tous les étudiants pourront venir en cours une fois par semaine, a affirmé Emmanuel Macron lors d’une rencontre avec des étudiants à l’université Paris-Saclay, jeudi 21 janvier. Les repas Crous à un euro seront par ailleurs ouverts à tous les étudiants.

Réengager le dialogue avec les étudiants. C’est le sens que prend la visite du président de la République, Emmanuel Macron, à la Maison des étudiants de l’université Paris-Saclay, jeudi 21 janvier. Il a échangé avec 14 étudiants de diverses filières et niveau d’études, en présence de la ministre de l’Enseignement supérieur, Frédérique Vidal.

Installés en cercle avec le chef de l’État à leurs côtés, les étudiants l’interpellent sur la précarité qui les touche pendant la crise sanitaire. “Nous avons des difficultés à payer notre loyer et à manger à la fin du mois”, expliquent les étudiants.

Repas Crous à un euros pour tous les étudiants dès la fin du mois

“Nous couvrons les boursiers. Le problème qu’on a, c’est celles et ceux qui vivaient de petits boulots dans l’événementiel, la restauration, le culturel…”, reconnaît Emmanuel Macron. Il annonce par conséquent l’élargissement de la mesure des repas Crous à 1 euro à tous les étudiants. Cette mesure était réservée depuis septembre 2020 aux étudiants boursiers.

“Ce n’est pas normal que ces étudiants doivent aller à l’aide alimentaire. La ministre de l’Enseignement supérieur mettra en œuvre cette mesure à la fin du mois”, a précisé le président de la République.

Lors de ce deuxième semestre et durant toute la crise sanitaire, vous pourrez donc retirer deux fois par jour ce repas à prix négocié. Il suffira de présenter votre carte étudiante et de prendre le repas à emporter.

Un jour de présentiel par semaine pour tous les étudiants

Autre annonce du président : la possibilité pour tous les étudiants de revenir en cours une fois par semaine. Comme dans les entreprises, ce présentiel se fera seulement si vous le désirez. Vous devrez en faire la demande auprès de vos professeurs. “Un étudiant en licence ou master doit avoir les mêmes droits que quelqu’un qui travaille, c’est à dire passer 20% de son temps en présentiel, que ce soit en TD ou en cours”, a-t-il affirmé aux étudiants présents.

Emmanuel Macron pointe en effet un “sentiment d’injustice”, alors que seuls les étudiants les plus fragiles et ceux de première année sont autorisés à revenir sur place, depuis respectivement le 4 et le 25 janvier.

Respect d’une jauge de 20%

Les établissements devront par ailleurs respecter une jauge de 20%. Les lieux d’enseignement devront donc jongler entre la présence des “première année” par demi-groupes lors des TD, des étudiants fragiles par groupe de dix, et des étudiants présents un jour par semaine, tout en respectant cette jauge de 20%. “C’est une solution à laquelle on travaille avec les présidents d’universités pour dans 15 jours”, a précisé le chef de l’État.

La Conférence des présidents d’université (CPU) a salué ces “bonnes nouvelles pour la communauté universitaire” dans un communiqué publié ce jeudi. “Ce sont des perspectives de moyen terme, qui peuvent ouvrir un horizon plus stable pour les étudiantes et les étudiants sur le semestre en cours, et contribueront à maintenir la qualité des diplômes”. Elle affirme par ailleurs la mobilisation des universités “pour assurer la mise en œuvre dans les meilleurs délais de ces dispositions”.

Pour Gaël Dupire, étudiant en pharmacie qui a participé à la rencontre avec le président, “ce retour en présentiel optionnel sera reçu avec enthousiasme, même si certains étudiants souhaitaient un présentiel complet”. “Ça a fait du bien aux étudiants, ceux convoqués mais aussi ceux ailleurs en France, de se sentir écoutés”, ajoute le jeune homme. Il espère cependant que les universités auront suffisamment de moyens humains pour mettre en place ce dispositif.

Chèque de soutien psychologique dès le 1er février

Un étudiant en médecine a par ailleurs alerté le président sur la santé mentale des étudiants. En réponse, le président a rappelé sa volonté de créer “un dispositif pour que tout étudiant puisse avoir accès à un parcours de soin, s’il se manifeste ou qu’un proche le manifeste”.

Un “chèque psy”, pour permettre aux étudiants en situation de mal-être de consulter un psychologue ou un psychiatre et de suivre un parcours de soin, est par conséquent prévu pour le 1er février.

Pas de reprise normale avant l’année prochaine

Compte tenu de la situation sanitaire, Emmanuel Macron a annoncé aux étudiants qu’une reprise normale au second semestre ne serait “pas raisonnable”. “La phase dans laquelle on rentre est bourrée d’incertitudes mais je veux que ce 2e semestre puisse se tenir dans de meilleures conditions que le 1er”, a assuré le président, qui envisage une rentrée normale l’année prochaine.

Après une heure et quart de discussion avec les étudiants, le chef de l’État a reconnu les sacrifices consentis par les jeunes pendant la crise sanitaire. “Vous avez vécu le terrorisme, le changement climatique et maintenant la pandémie. Il faut construire une résilience et nous ferons le maximum pour vous accompagner. Courage…”. Avant de conclure sur une note d’humour : “… Mais je ne pourrais pas rouvrir les bars tout de suite !”.

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